Si
tu passes la rivière de Geneviève Damas
L'action
Si
tu passes la rivière, François, gare à toi ! Voilà comment
débute l'histoire, celle de François Sorrente, un jeune garçon de
dix-sept ans s'occupant des cochons de la ferme de son père
tyrannique. Il nous raconte la période de sa vie dans laquelle il se
pose énormément de questions sur la rivière que Maryse, sa sœur,
a traversée pour ne jamais en revenir et puis aussi, il se demande
qui est sa mère. Ces questions, il devra y répondre par lui-même
car ce n'est pas son père ni ses frères qui l'aideront. C'est
grâce, entre autres, au curé Roger et surtout grâce à
l'apprentissage de la lecture qu'il va lui enseigner que François va
évoluer, grandir, trouver des réponses et surtout pouvoir trouver
les mots. Car avant, il n'avait pas beaucoup de vocabulaire, lorsque
sa sœur adorée est partie et qu'on a tué son ami Oscar devant lui,
il ne savait pas quoi dire car rien ne sortait mais maintenant les
mots sont ses amis et ils sortent tout seuls. Maintenant il peut lire
et découvrir, il peut se faire des amis qui l'aideront, avec chacun
leur caractère attachant. Il pourra sans aucun doute trouver les
réponses parfois très surprenantes...
Le message
La
lecture, c'est ce qui va permettre à notre héros de mûrir au fil
des lignes et de savoir enfin qui il est vraiment. Car sans cette
compétence, que nous comprenons essentielle à la vie, François
serait resté un « fada ». Lui-même a compris qu'il
devait l'apprendre pour pouvoir résoudre ces problèmes. Nous
constatons dans le livre que savoir lire et s'enrichir en vocabulaire
nous permet beaucoup de choses. Par exemple, après avoir appris
quelques nouveaux mots dans les lectures de Roger et appris les
consonnes et les voyelles, François se fait de nouveaux amis, les
mots lui viennent d'eux-mêmes, il est heureux et ouvert, le silence
ne lui fait plus peur car il sait qu'il peut le briser. Il change
complètement sans s'en rendre compte tout de suite mais plus tard il
devine qu'il est quelqu'un d'autre.
Mon avis:
Dès la première page,
nous sommes confrontés à
l'interdiction du père envers François. Nous plongeons
immédiatement dans le bain du récit. Nous voyons le père strict
et la vie dure de la ferme et pourtant, à notre petit François,
tout ça ne lui fait pas peur. C'est pour ça que je me suis vite
attachée à lui et en plus lui, il a du vent dans la caboche comme
il le dit lui-même. C'est un garçon que je veux
suivre et aider. Je l'ai même pris pour ami.
La lecture de cet
ouvrage est tellement simple que nous pourrions le
dévorer d'une seule traite. L'usage du langage familier rend le
livre agréable à lire car c'est facile à comprendre, il ne faut
pas se creuser la tête et s'arrêter en pleine action pour saisir
l'auteur.
Les personnages
secondaires ne sont pas nombreux et ça aussi c'est un point fort.
Geneviève Damas leur a donné à chacun une personnalité différente
qui nous donne aussi l'envie de les connaître.
Parlons aussi des
descriptions si légères mais tellement axées sur des petits
détails. Je ne m'en suis pas plainte
puisque premièrement c'est François qui les exprimait par ce qu'il
voyait évidemment mais aussi et surtout par les odeurs et les
goûts. Il utilisait tous ses
sens. C'était plutôt inattendu
pour moi. Deuxièmement, elles ne prennent pas une place importante
dans ce roman.
Et, cerise sur le gâteau,
la fin est juste très ingénieuse selon moi, vu qu'après avoir lu
le livre et encore maintenant je pense à François et je me demande
ce qu'il a trouvé de l'autre côté, s'il va bien etc. Comme
Geneviève Damas l'a dit, l'imaginaire peut être aussi réel qu'on
le souhaite quand nous y pensons et que nous lui donnons de la
valeur.
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