lundi 3 décembre 2012

Si tu passes la rivière (par Doriana Turco)


Si tu passes la rivière de Geneviève Damas

L'action

Si tu passes la rivière, François, gare à toi ! Voilà comment débute l'histoire, celle de François Sorrente, un jeune garçon de dix-sept ans s'occupant des cochons de la ferme de son père tyrannique. Il nous raconte la période de sa vie dans laquelle il se pose énormément de questions sur la rivière que Maryse, sa sœur, a traversée pour ne jamais en revenir et puis aussi, il se demande qui est sa mère. Ces questions, il devra y répondre par lui-même car ce n'est pas son père ni ses frères qui l'aideront. C'est grâce, entre autres, au curé Roger et surtout grâce à l'apprentissage de la lecture qu'il va lui enseigner que François va évoluer, grandir, trouver des réponses et surtout pouvoir trouver les mots. Car avant, il n'avait pas beaucoup de vocabulaire, lorsque sa sœur adorée est partie et qu'on a tué son ami Oscar devant lui, il ne savait pas quoi dire car rien ne sortait mais maintenant les mots sont ses amis et ils sortent tout seuls. Maintenant il peut lire et découvrir, il peut se faire des amis qui l'aideront, avec chacun leur caractère attachant. Il pourra sans aucun doute trouver les réponses parfois très surprenantes...

Le message

La lecture, c'est ce qui va permettre à notre héros de mûrir au fil des lignes et de savoir enfin qui il est vraiment. Car sans cette compétence, que nous comprenons essentielle à la vie, François serait resté un « fada ». Lui-même a compris qu'il devait l'apprendre pour pouvoir résoudre ces problèmes. Nous constatons dans le livre que savoir lire et s'enrichir en vocabulaire nous permet beaucoup de choses. Par exemple, après avoir appris quelques nouveaux mots dans les lectures de Roger et appris les consonnes et les voyelles, François se fait de nouveaux amis, les mots lui viennent d'eux-mêmes, il est heureux et ouvert, le silence ne lui fait plus peur car il sait qu'il peut le briser. Il change complètement sans s'en rendre compte tout de suite mais plus tard il devine qu'il est quelqu'un d'autre.

Mon avis:

Dès la première page, nous sommes confrontés à l'interdiction du père envers François. Nous plongeons immédiatement dans le bain du récit. Nous voyons le père strict et la vie dure de la ferme et pourtant, à notre petit François, tout ça ne lui fait pas peur. C'est pour ça que je me suis vite attachée à lui et en plus lui, il a du vent dans la caboche comme il le dit lui-même. C'est un garçon que je veux suivre et aider. Je l'ai même pris pour ami.
La lecture de cet ouvrage est tellement simple que nous pourrions le dévorer d'une seule traite. L'usage du langage familier rend le livre agréable à lire car c'est facile à comprendre, il ne faut pas se creuser la tête et s'arrêter en pleine action pour saisir l'auteur.
Les personnages secondaires ne sont pas nombreux et ça aussi c'est un point fort. Geneviève Damas leur a donné à chacun une personnalité différente qui nous donne aussi l'envie de les connaître.
Parlons aussi des descriptions si légères mais tellement axées sur des petits détails. Je ne m'en suis pas plainte puisque premièrement c'est François qui les exprimait par ce qu'il voyait évidemment mais aussi et surtout par les odeurs et les goûts. Il utilisait tous ses sens. C'était plutôt inattendu pour moi. Deuxièmement, elles ne prennent pas une place importante dans ce roman.
Et, cerise sur le gâteau, la fin est juste très ingénieuse selon moi, vu qu'après avoir lu le livre et encore maintenant je pense à François et je me demande ce qu'il a trouvé de l'autre côté, s'il va bien etc. Comme Geneviève Damas l'a dit, l'imaginaire peut être aussi réel qu'on le souhaite quand nous y pensons et que nous lui donnons de la valeur.                                                                                                                                                                                                                      

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